Auteur : Marc Humbert
Présentation de l'éditeur : La désastreuse méga-machine de l'efficacité technique et économique laisse de côté des milliards d'affamés, de rejetés ou de précaires, une nature dégradée. L'humanité a un besoin extrême de progresser vivement selon l'autre direction de son évolution, celle qui l'a fait naître et qui organise le bien vivre ensemble.
Partout des groupes, des individus résistent à la méga-machine. Ils expérimentent des organisations différentes, ils animents des oasis du bien vivre. Pour que l'avenir de l'humanité bascule vers cette civilisation de la convivialité il faut que ces forces de vie en partagent explicitement la vision et affirment ce qui, au-delà de leurs diversités, fait leur unité : une volonté de travailler ensemble, pour la vie, en prenant soin l'un de l'autre et de la nature.
Il faut clamer notre interdépendance généralisée, l'accepter et la mettre en oeuvre entre tous les humains et avec la nature.
Edition : Goater (2013)
EAN : 9782918647263
Auteur : Florence Jany-Catrice
Présentation de l'éditeur : Quel est le Lycée le plus performant de France ? S'agit-il d'Henri IV ou de Ste Geneviève ? Avec des taux de réussite au baccalauréat de proches de 100 %, ces lycées caracolent en tête des classements. S'agit-il encore du Lycée Jean Moulin de Roubaix, en tête d'un palmarès d'un autre calibre, publié en mars 2011, et qui fait cette fois la place à une performance en termes de réussite " des élèves qui n'avaient aucune chance d'être bacheliers " ? (Le Monde, 31 mars 2011). Que penser de l'activité de l'Education nationale lorsqu'elle est mesurée par le nombre d'élèves avec un coût associé à chacun ? Et de celle de la police publique lorsque celle-ci est mesurée par le nombre de crimes résolus, affecté d'un coût moyen ? Comment définir la performance d'un service hospitalier ? Est-ce à partir de critères uniformes, à l'instar du nombre de lits, du nombre de médecins ? En fonction du nombre de journées d'hospitalisation, ou d'actes codifés selon la complexité des cas ? Ou encore selon sa place dans les palmarès nationaux, voire internationaux ? Et celle d'une assistante sociale ? D'un chercheur ? La performance d'une entreprise doit-elle se limiter aux performances financières, que résumerait la rentabilité du capital investi, ou tenir compte, en les endogénéisant, des externalités que produit l'organisation, en termes sociaux comme en termes environnementaux ? La performance économique évaluée par la croissance épuise-t-elle le progrès social ? On pourrait multiplier les niveaux de questionnements, tout comme on pourrait multiplier les illustrations, tant la " performance " et les dispositifs qui la promeuvent sont devenus incontournables : qu'elle fonde l'élaboration d'outils macroéconomiques nouveaux, les mutations de l'Etat, ou encore celles des organisations à but lucratif, la performance est non seulement omniprésente, mais s'impose comme un dispositif majeur et de repère cognitif, et de coordination multiscalaire, multidimensionnel, pluri-temporel. Elle est devenue centrale dans les repères et jugements collectifs sur l'efficacité des organisations et des sociétés. Aujourd'hui, elle tend à devenir totale : elle s'impose à tous, et tous tentent de passer sous les toises établies par des politiques du chiffre. Quelles que soient les contorsions nécessaires.
Biographie de l'auteur : Florence Jany-Catrice est professeur d'économie à l'Université Lille1 et chercheur au Centre lillois d'études et de recherches économiques et sociologiques (Clersé). Elle est directrice de la Revue française de socio-économie et est membre de l'Association française d'économie politique (Afep). Ses travaux portent principalement sur l'économie des qualités : qualité de l'emploi dans les activités de services ; qualité de la production, des richesses et de leurs mesures.
Edition : Presses Universitaires du Septentrion (2012)
ISBN : 978-2757403983
Auteur : Gabriel Colletis
Présentation de l'éditeur : Aucun pays ne peut se développer ou même rester un pays avancé sans base productive.
C'est pour l'avoir ignoré que certains pays s'enfoncent aujourd'hui dans le chaos et que d'autres, dont la France, risquent d'être entraînés sur la pente du déclin. Les pertes d'emploi et la disparition de pans entiers de l'industrie ne concernent pas seulement certains secteurs ou certains bassins d'emploi. Elles ont des effets dévastateurs sur l'économie dans son ensemble, hypothéquant son avenir et celui des générations futures. Ce faisant, elles mettent en péril la démocratie.
La longue érosion de l'industrie française s'explique par l'extraversion puis la financiarisation des grands groupes dont le destin ne coïncide plus avec celui de l'économie française. L'État, qui a soutenu la constitution de ces groupes, reste lié à eux. Il n'est plus, par conséquent, en mesure d'être le porteur d'un projet de développement. En contrepoint de ces évolutions négatives, une grande constante demeure : le mépris du travail et des compétences. Les voies du nécessaire renouveau existent cependant et peuvent conduire à l'élaboration d'un nouveau projet. L'auteur les explore dans ce livre en précisant l'enjeu central : développer des
productions socialement utiles tout en préservant la nature. Plutôt que d'attendre passivement que, de façon improbable, les États se mettent du côté de la démocratie, que des partis ou de la classe politique naisse spontanément un nouveau projet, il convient que la société des citoyens - le demos - s'autorise à quitter la seule sphère privée, et investisse de façon permanente l'administration économique et politique du système.
Changer de paradigme, renouer les liens entre industrie, travail et démocratie, au final, constituent un processus long, mais aussi une tâche urgente. Raison de plus pour l'engager sans attendre !
Biographie de l'auteur : GABRIEL COLLETIS est Professeur d'Économie à l'Université de Toulouse 1. Il a été Conseiller scientifique du Commissariat Général du Plan. Il a publié plusieurs articles et ouvrages sur l'industrie dont La France Industrielle en question (coord.), La Documentation Française (2006). Son dernier livre Les nouveaux horizons du capitalisme (coord.) a été publié par Economica en 2008.
Edition : Le Bord De l'Eau (2012) - Collection : Retour à l'économie politique dirigée par Edwin Le Héron
ISBN : 978-2-35687-161-9
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Indices, le nouveau film de Vincent Glenn, produit et distribué par la coopérative DHR, expose les aberrations d'un mode de calcul de la richesse des pays, qui additionne en positif les réductions des stocks de ressources naturelles ou encore les réparations occasionnées par les catastrophes. Pourtant on continue un peu partout à utiliser le P.I.B. comme éclairant le « niveau de vie » des nations. Jusqu'à quand ?
Commandes à l'adresse ci-dessous ou par mail :
Direction Humaine des Ressources
95 av du Président Wilson
93100 Montreuil
Courriel : coopérative@d-h-r.org
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Auteur : Jean-Paul Maréchal
Présentation de l'éditeur : Le changement climatique constitue l'un des défis majeurs que l'humanité devra relever au cours des prochaines décennies. Après la Convention cadre des Nations unies en 1992 et le protocole de Kyoto, le plus difficile reste à faire avec la préparation en 2012 de ce l'on nomme parfois "l'après Kyoto", c'est-à-dire le passage à un régime climatique mondial au sein duquel tous les pays s'engageraient à prendre leurs responsabilités. Or les sommets internationaux se succèdent sans qu'aucun accord contraignant entre Etats ne parvienne à être adopté. Et cela pour une raison de fond : le climat terrestre est pris en otage par la relation de rivalité et de dépendance qui unit désormais la République populaire de Chine et les Etats-Unis. Car il est désormais évident que rien de décisif ne se fera en matière climatique sans le double engagement résolu de ces deux géants. Or aucun des deux premiers pollueurs du monde n'a pour le moment intérêt à faire preuve d'exemplarité. L'économiste Jean-Paul Maréchal décrypte les blocages de cette situation dans une perspective historique et identifie des pistes de solution à un problème dont la gravité ne saurait être minimisée.
Biographie de l'auteur : Jean-Paul Maréchal est Maître de conférences en sciences économiques à l'université Rennes 2, chercheur au Centre de recherche en sciences sociales (CRESS/Lessor). Il est également rédacteur en chef d'Ecologie et politique et rédacteur en chef adjoint de la revue Géoéconomie. Ses analyses portent sur l'environnement et le développement durable, l'économie politique internationale et la justice sociale. Son essai Humaniser l'économie (Paris, Desclée de Brouwer, 2000) a été couronné en 2001 par le prix "Emile Girardeau" de l'Académie des sciences morales et politiques.
Edition : Choiseul Editions (2011)
ISBN : 978-2-361-59015-4
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Auteur : Jacques Perrin
Présentation de l'éditeur : Pour dépasser le dilemme entre croissance économique (PIB) pour lutter contre le chômage et décroissance pour préserver notre environnement, il faut arrêter d'identifier la valeur des biens et des services à leur seule valeur d'échange, c'est-à-dire à leur prix. Cet ouvrage fait des propositions pour réfléchir aux principales caractéristiques que devrait avoir la notion de valeur et de richesse économique pour répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux de nos sociétés.
Edition : L'Harmattan, collection « La Librairie des Humanités » (2011)
ISBN : 978-2-296-55263-0
Auteur : Sous la direction de Pascal Glémain
Présentation de l'éditeur : Les territoires des finances solidaires en région participent à la construction d'un modèle de développement économique socialement soutenable. Celui-ci vise à mettre les systèmes financiers solidaires locaux au service de la lutte contre les inégalités socioéconomiques territoriales. Il dévoile des stratégies d'acteurs en faveur d'un système financier - bancaire et monétaire - qui réponde aux problèmes individuels d'accès à l'argent et aux opérations bancaires qui lui sont liées. Les auteurs économistes, sociologues, géographes soulignent l'importance des approches interdisciplinaires, confrontant leurs méthodes d'investigations, pour tenter de mieux comprendre les enjeux économiques et sociétaux des finances solidaires contemporaines, offrant microcrédit professionnel ou personnel garanti, mobilisation de l'épargne solidaire pour les investissements locaux, et garanties bancaires pour consolider la bancarisation qui fait de l'individu un " inclus ", disposant effectivement de toutes ses capacités de choix pour décider de ses conditions, et horizon de vie. Cette étude approfondie sur trois régions de l'Ouest de France s'adresse à la fois aux mondes académiques cherchant à comprendre la territorialisation des finances solidaires et aux responsables des finances solidaires, des entreprises d'économie sociale et solidaire, ainsi qu'aux citoyens désireux de faire de l'argent un moyen et non une fin en soi.
Biographie de l'auteur : Pascal Glémain est économiste, docteur-HDR en Sciences économiques (CNU 05). Responsable et co-fondateur du programme de recherche FIMOSOL, et du CeRESS-ESSCA EM, il est chercheur associé à ESO-Angers (CARTA), UMR CNRS 6590 Espaces et sociétés, et au Cress-LESSOR. Université de Rennes 2-UEB. Il est membre du Comité du label FINANSOL (Paris), du RIUESS et du RRI, ainsi que conseiller scientifique près de la CRESS Pays-de-la-Loire.
Edition : L'Harmattan, collection « l'esprit économique » (2010)
ISBN : 978-2-296-12894-1
Auteur : Livre collectif dirigé par Corinne Gendron, Arturo Palma Torres et Véronique Bisaillon Collectif de Autores: Corrine Gendron, Arturo Palma Torres, Véronique Bisaillon, Rosemary Gomes, Ana Isabel Otero, Alice Friser, Chantal Hervieux, Olga Navarro Flores, Pierre Johnson, Eugenie Malandain...
Présentation de l'éditeur : Qu'est-ce que le commerce équitable aujourd'hui ? Qui en sont les principaux acteurs ? Quel est son avenir ? Autant de questions auxquelles ce livre se propose de répondre à travers sept expériences sur le terrain dans différentes régions du monde. Au gré de ce voyage, le lecteur partira notamment au Chiapas au cour d'une petite organisation de producteurs de café, en Bolivie au sein d'une exploitation de quinoa, en Inde pour explorer des formes moins traditionnelles de commerce équitable... Cet ouvrage invite à découvrir les multiples visages d'un mouvement en pleine expansion qui cherche à retrouver l'humain derrière le consommateur, la communauté derrière le producteur et à redéfinir le lien social et politique entre ceux qu'on a trop longtemps réduits à des agents économiques désincarnés. En marge des critiques stériles qui l'assaillent ces dernières années, mais sans pour autant glisser dans un discours idéalisé, les auteurs offrent de réfléchir aux enjeux que le commerce équitable soulève en regard des appels à un commerce international plus juste et des possibilités d'un marché alternatif fondé sur d'autres valeurs.
Résumé : « Trade not aid » scandaient les pays du Tiers Monde dans les années 1960, pour réclamer une meilleure place dans le commerce international et non une aide paternaliste hérité du colonialisme des pays du Nord. Le commerce équitable a repris ce slogan pour revendiquer des échanges plus justes entre le Nord et le Sud, favorisant le progrès social et la solidarité. Depuis les années 2000, cette nouvelle forme de commerce a provoqué un véritable engouement chez les consommateurs. Un succès qui a aussi mis en valeur les nombreuses contradictions et les écueils de ce commerce qui ne semble finalement pas atteindre ses buts premiers.
Quand des multinationales se drapent d'« équitable », quand produire « équitable » coûte toujours plus cher, quand le succès de l'« équitable » menace la souveraineté alimentaire de certains pays producteurs, les raisons de douter de ce commerce alternatif ne manquent pas. Le « juste » prix est-il vraiment juste pour tous ? Le Nord déciderait-il encore une fois de l'avenir du Sud ? Et si le commerce équitable n'était qu'une nouvelle incitation à consommer plus ?
L'heure est donc aux bilans et aux questionnements. Cet ouvrage collectif nous offre une réflexion, une analyse des paradoxes, des échecs et propose des améliorations. Il nous emmène au sein du commerce équitable dans un parcours inédit. Chaque chapitre présente une enquête de terrain et pénètre dans l'univers de paysans, de coopératives, d'entreprises ou encore de pouvoirs publics participant à un réseau de commerce équitable.
En découvrant ces différents visages du commerce équitable, force est de constater que celui-ci ne rééquilibre pas le rapport commercial inégal qu'il dénonçait. Ses principes sont élaborés par le Nord pour le Sud, ce qui maintient ce dernier dans un état de dépendance.
Devant une telle asymétrie, comment le commerce équitable peut-il encore se revendiquer de ses idéaux de départ ?
Pour les auteurEs, le commerce équitable est à un point tournant de son existence et doit se réformer s'il ne veut pas compromettre ses idéaux. Cette réforme doit intervenir à différents niveaux : repenser les institutions internationales du commerce équitable, redéfinir ses principes et ses critères, le penser comme un nouveau modèle de développement plutôt qu'une branche du système économique actuel et développer un commerce local et équitable Sud-Sud, entre autres.
En temps de crise alimentaire et d'échec du néolibéralisme, il est devenu urgent de repenser les bases de nos échanges commerciaux. À cet égard, ce livre apporte de nombreuses réponses aux questions que se posent les citoyens soucieux de refonder une architecture commerciale respectueuse de l'humain, de l'environnement, et qui réduise les inégalités.
Biographie de l'auteur : Rosemary Gomes est sociologue, travaillé à la élaboration du "Système National de Commerce Juste et Solidaire". Participe du GT relations internationales du FBES, ex-présidente du Plate-forme de Commerce Juste FACES du Brésil, ex- administratrice de RIPESS, membre du réseau international ALOE (Alliance pour une économie plurielle, responsable et solidaire). Actuellement est directrice dans Secretaria Spéciale de Développement Économique Solidaire de la Préfecture de Rio de Janeiro / Brasil.
Ce livre a été réalisé dans le cadre du Chantier commerce équitable de l'alliance pour un monde responsable et solidaire et de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable. Il est le fruit d'un travail collectif d'acteurs du commerce équitable du Nord comme du Sud et d'universitaires. Leur démarche est avant toute chose motivée par la volonté d'améliorer le commerce équitable et de le voir se développer en tant que projet politique porteur d'espoirs.
Edition : Écosociété (Avril 2009)
ISBN : 978-2-923165-54-7
Auteur : Bénédicte Berthe
Présentation de l'éditeur : Le sentiment de culpabilité émane de l'individu mais il le relie à autrui et à sa civilisation. Il oriente le comportement et permet de vivre ensemble dans une société. Il est une caractéristique de la condition humaine.
Le premier tome montre le poids de ce concept pour de nombreuses disciplines : philosophiques, psychologiques, religieuses, juridique, et témoigne ainsi de sa richesse.
L'apport du deuxième tome est de l'étudier sous l'angle économique et de lui donner la place qu'il mérite pour comprendre le travailleur.
Ces deux ouvrages offrent de manière accessible et pédagogique un panorama complet des différentes approches du sentiment de culpabilité. Ils ouvrent également de nombreuses perspectives d'applications économiques. En parallèle, ils parviennent aussi à exposer une proposition d'analyse économique originale du sentiment de culpabilité au travail.
Au final, l'introduction du sentiment de culpabilité dans l'analyse économique permet de comprendre son utilité pour l'entreprise et de mieux rendre compte d'une partie de l'humanité et de l'éthique de l'homme au travail.
Biographie de l'auteur : Bénédicte Berthe est maître de conférences à l'Université de Bretagne Sud, spécialisée en économie du travail. Elle dispense des cours en licence professionnelle et en master de la filière « ressources humaines » à Vannes. Elle est membre du laboratoire de recherche IREA (EA 4251).
Dossier : Indicateurs de richesse : qu'est-ce qui "compte" le plus pour vous ?
Le débat public autour du bien-être interpelle la politique Andrea Paracchini
Le PIB emporté dans une Spiral Etienne Ballan, membre de l'association Arenes
Face aux limites de la statistique classique, la participation Entretien avec Christine Ruyters, attachée scientifique à l'Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique
A la ville, au village et en entreprise, discussions de hautes valeurs Nicolas Leblanc
Des indicateurs de bien-être construits collectivement Sabrina Costanzo
http://www.adels.org/territoires/517.htm
Auteur : Hiroko Amemiya
Présentation de l'éditeur : Les AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) constituent depuis 2001 un nouveau type de vente directe de produits fermiers locaux. Elles sont plus de 1200 et se réfèrent au système Teikei, apparu au Japon au début des années 1970. Ces systèmes apportent une aide à de petits producteurs, notamment en maraîchage biologique sous la forme d'un engagement de paiement, pris vis-à-vis d'un producteur, par un groupe de consommateurs partenaires. Le Teikei a été formé à partir des expériences de groupements d'achat organisés par de jeunes mères citadines. Angoissées par la pollution alimentaire, elles se sont mobilisées pour défendre la santé de leurs enfants. L'action guidée par l'instinct maternel a précédé la conceptualisation du système. Ces deux mouvements ainsi que d'autres formes nouvelles de vente directe proviennent d'initiatives prises par des citoyens ; elles peuvent restaurer la relation ville-campagne et revigorer les activités économiques locales. Organisée à une échelle humaine, la vente directe locale peut créer un espace convivial autour d'un groupe à la recherche d'un mieux vivre ensemble. C'est ce phénomène social dynamique qui est étudié ici pour la première fois, avec une approche théorique, appliquée et participante, multidisciplinaire et franco-japonaise. Pour mener à bien ce travail, Hiroko Amemiya s'est assurée le concours de nombreux chercheurs et acteurs de terrain, en Bretagne et au Japon. Les résultats de leurs travaux ont été confrontés avec d'autres, en particulier avec ceux des collègues de quatre équipes françaises, pionnières dans ce domaine. La lecture de cet ouvrage offre ainsi l'accès à une analyse d'ensemble du mouvement de la société civile qui a promu la vente directe du Teikei aux AMAP.
Biographie de l'auteur : Anthropologue, maître de conférences à l'université de Rennes 2, Hiroko Amemiya poursuit actuellement ses recherches à l'Institut français de recherche sur le Japon contemporain de Tokyo (UMIFRE 19 CNRS-MAEE, Maison Franco Japonaise).
Edition : Presses Universitaires Rennes (mars 2011)
ISBN : 978-2753512979
Alternatives Economiques - Hors-série poche N°48, Mars 2011
Développement et civilisations - numéro 391 - février 2011
Comment le capitalisme consumériste dévore l'Amérique
L'article principal s'intéresse particulièrement à la situation aux Etats-Unis. C'est le capitalisme made in USA, enivré de consommation à outrance, que décrit sans concessions le politologue américain Benjamin Barber. On pourrait résumer son diagnostic d'une formule : ce capitalisme-là, toujours plus générateur de besoins superflus, est bel et bien devenu fou. L'impératif n'est plus de produire pour répondre à des besoins mais de vendre à des consommateurs transformés en jouets des grands conglomérats. L'art de la persuasion commerciale a remplacé l'excellence industrielle. Et ne pas réagir, en imposant une régulation digne de ce nom, serait une erreur fatale.
Le néo-libéralisme en procès
Dans son libre-propos, René Lenoir, ancien ministre français et spécialiste reconnu des questions sociales et du développement, complète l'analyse de Benjamin Barber. Il souligne notamment que les revenus du travail, déjà mal redistribués par le système capitaliste, ne suffisent plus à « l'ogre productiviste » et le crédit a pris le relais en poussant les gens au-delà de leurs moyens. Cependant, il ne faut pas sous-estimer le rôle des consommateurs : partout s'ébauchent des réactions contre la consommation inutile et nuisible.
Auteurs : Alain Caillé, Marc Humbert, Serge Latouche, Patrick Viveret.
Présentation de l'éditeur : Tout le monde sent bien, sait bien que nos sociétés ne pourront pas continuer longtemps sur leur lancée actuelle, en ravageant toujours plus la nature, en laissant exploser les inégalités, en lâchant la bride à une finance folle qui dévaste et corrompt tout. Mais quelle alternative imaginer ? Les idéologies politiques héritées ne semblent plus être à la hauteur des défis de l'époque. C'est dans ce contexte qu'il convient d'examiner ce qui est susceptible de réunir certains des courants de pensée les plus novateurs de ces dernières années : décroissance, recherche de nouveaux indicateurs de richesse, anti-utilitarisme et paradigme du don, plaidoyer pour la sobriété volontaire, etc. Confrontant ici leurs points de vue, en cherchant davantage ce qu'ils ont en commun que ce qui les oppose, certains des animateurs les plus connus de ces courants constatent que l'essentiel, dans le sillage de certaines analyses d'Ivan Illich, est de jeter les bases d'une société conviviale : une société où l'on puisse vivre ensemble et " s'opposer sans se massacrer " (Marcel Mauss), même avec une croissance économique faible, nulle ou négative.
Biographie des auteurs : Alain Caillé est professeur de sociologie à l'université Paris-Ouest La Défense, fondateur et directeur de La Revue du MAUSS. Marc Humbert, collaborateur de La Revue du MAUSS est l'un des animateurs de Pékéa, ONG consultative auprès des Nations unies. Serge Latouche, un des animateurs de La Revue du MAUSS, économiste et philosophe, professeur émérite à l'université de Paris-XI (Sceaux) est objecteur de croissance. Patrick Viveret, philosophe et politologue, est un ancien conseiller à la Cour des comptes.
Edition : La Découverte (janvier 2011)
ISBN : 978-2707167149
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Auteurs : Gustave Massiah, Elise Massiah
Présentation de l'éditeur : Depuis les années 1990, le mouvement altermondialiste s'est imposé comme une des principales forces de transformation du monde. Mais si la crise globale de la mondialisation capitaliste a largement confirmé ses analyses, beaucoup s'interrogent désormais sur les perspectives d'un mouvement dont certains pensent qu'il doit trouver un « nouveau souffle ». D'où l'intérêt de ce livre, où Gustave Massiah, l'un de ses acteurs majeurs depuis de longues années, montre à la fois les multiples facettes, souvent méconnues, d'une nébuleuse particulièrement dynamique et propose des axes stratégiques pour son développement. Pour lui, la crise économique mondiale ouverte en 2007 n'est pas seulement celle du néolibéralisme, mais aussi celle des fondements mêmes de la mondialisation capitaliste. Et à partir, notamment, d'un tableau synthétique des dix ans de « forums sociaux », il montre comment la résistance « antisystémique » des altermondialistes débouche aujourd'hui sur une alternative concrète au néolibéralisme, celle de l'égalité d'accès pour tous aux droits fondamentaux. Il interroge les deux questions stratégiques majeures posées au mouvement : le rapport au pouvoir et au politique ; les bases sociales et les alliances de la transformation sociale, écologique, politique et culturelle. Et il insiste sur les opportunités ouvertes par la crise pour articuler pratiques alternatives locales et politiques publiques nationales, afin de permettre l'émergence de grandes régions solidaires et, demain, d'un nouveau système international. Ce livre est nourri des débats au sein des multiples rencontres, organisées dans presque toutes les régions du monde dans le cadre du Forum social mondial, et plus particulièrement de celles de leur conseil international, qui témoignent de la vigueur du mouvement.
Biographie de l'auteur : Gustave Massiah, économiste, ancien président du CRID et ancien vice-président d'Attac, est membre du conseil international du Forum social mondial.
Edition : La Découverte (janvier 2011)
ISBN : 978-2707165411
Auteurs : Hiroko Amemiya & Collectif
Présentation de l'éditeur : Cet ouvrage est le fruit de plus de deux ans et demi d'une recherche collective qui a bénéficié du soutien de la Région Bretagne en tant que Programme de Recherche d'Intérêt Régional (PRIR). Son objet principal traite du potentiel de vente directe de produits fermiers locaux. Grâce à des enquêtes de terrain et des analyses sur " une autre manière " d'organiser les activités économiques, on y trouvera des exemples de moyens mis en oeuvre pour assurer localement une nourriture saine par l'implication de tous les citoyens, producteurs et consommateurs. Cette "autre manière " se caractérise par l'engagement de chacun en faveur du projet collectif auquel il apporte sa contribution. Une agriculture saine et durable devient un objectif à atteindre pour mieux vivre ensemble. Cette spécificité nous a conduits à la formulation reprise dans le titre: L'agriculture participative. L'ouvrage fait référence au Teikei, système de vente directe d'origine japonaise qui a suscité de multiples expériences de par le monde et ici même, en Bretagne, notre terrain de recherche et d'expérimentation. Nos recherches de terrain et nos analyses ont été menées en même temps qu'était mise en ouvre une expérience, le " Panier Hiroko ", réseau associatif de vente directe de produits fermiers locaux de l'agriculture biologique (http://panierhiroko.free.fr). C'est un exemple des dynamiques bretonnes de vente directe. Cette recherche-action s'inscrit dans la perspective plus large de construire une approche éthique et politique des activités économiques, organisée par le réseau mondial . s ! de chercheurs au sein de l'ONG " PEKEA ".
Edition : Presses Universitaires de Rennes (août 2007)
ISBN : 978-2753504745
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Cet ouvrage a pour but d'attirer l'attention sur une situation inacceptable. Celle de près d'un milliard de ruraux qui vivent sans pouvoir se nourrir correctement, et ce pour une raison principale :
2007
Cet ouvrage a pour but d'attirer l'attention sur une situation inacceptable. Celle de près d'un milliard de ruraux qui vivent sans pouvoir se nourrir correctement, et ce pour une raison principale :
La difficulté voire l'impossibilité d'obtenir l'accès à la terre.
Le CRIDEV, PEKEA et FRERES DES HOMMES, avec le soutien de Peuples Solidaires, ont souhaité alerter et informer les militants des associations de solidarité internationale et, avec leur aide, tous les citoyens sur cette réalité intolérable.
Cette analyse d'informations devraient inciter à organiser les mobilisations nécessaires pour soutenir les innombrables mouvements de revendication de l'accès à la terre qui se déploient à travers le monde.
Collection Économie et Société ISBN 2-7535-0341-9 / 368 p. / 15,5 x 24 cm / 18 ?
La question des rapports entre économie et démocratie se pose désormais, depuis ces dernières années, en des termes finalement très différents de ceux auxquels nous avaient accoutumés les débats classiques. Elle n'est plus tant de savoir comment trouver le bon dosage, le bon équilibre entre nécessités économiques, contraintes sociales et exigences démocratiques. Plus tragiquement, la question est celle de savoir dans quelle mesure l'imposition planétaire de la nouvelle norme économique - rentière et spéculative - au nom de la démocratie ne constitue pas une menace mortelle pour la survie de la démocratie et des valeurs humanistes du pluralisme. La démocratie au péril de l'économie ? Marc Humbert et Alain Caillé ont réuni ici des textes issus d'un colloque international sur le thème « Démocratie et Économie ». Ce colloque a été organisé à l'université de Rennes 2 en novembre 2005, par PEKEA, un réseau international pluridisciplinaire qui a pour projet de construire un savoir politique et éthique sur les activités économiques (Political and Ethical Knowledge in Economic Activities). L'organisation scientifique a été soutenue par le MAUSS (Mouvement AntiUtilitariste en Sciences Sociales).
PEKEA réunit, notamment, des économistes critiques et des chercheurs des différentes sciences sociales, autrement dit ceux qui réfléchissent aux interdépendances et aux tensions entre capitalisme et démocratie, tout en accueillant ceux qui sur le terrain expérimentent de nouvelles pratiques. Ce faisant il peut jouer un rôle tout à fait central dans la formulation de nouveaux discours et de nouvelles normes universalisables qui permettent d'impulser une lutte planétaire contre toutes les formes d'illimitation et de revivifier du même coup l'idéal démocratique. Les textes réunis dans cet ouvrage qui offrent à la fois des apports théoriques et l'examen de nombreuses expérimentations constituent une importante contribution en ce sens.
Marc Humbert est professeur de Sciences Économiques à l'Université de Rennes 1 et secrétaire exécutif de PEKEA Alain Caillé est professeur de Sociologie à l'Université de Paris X Nanterre et directeur du MAUSS.
ECONOMIES ET SOCIETES « Hors-Série »Tome XXXVII, n° 6, juin 2003, PE39
Table
Une pensée alternative indispensable
Renouveau des questionnements et premiers repères
Renouveau des questionnements et premiers repères